Dispatches from Elsewhere
Les Envoyés d'ailleurs
Un groupe de gens ordinaires tombe sur un puzzle dissimulé sous le voile de la vie quotidienne. Tous vont être amenés à découvrir que le mystère remonte bien plus loin et plus en profondeur que tout ce qu'ils auraient pu imaginer...
En cours | Américaine | 45 minutes |
Drama, Mystery, Suspense | AMC | 2020 |
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1.08 - Lee
Lee
Les membres du gang réfléchissent à leurs expériences ; Peter et Simone partent pour leur premier rencard ensemble et Janice doit faire face à une décision inattendue ; Fredwynn est convaincu qu’il y a plus dans l’histoire.
Diffusion originale : 13 avril 2020
Diffusion française :
13 avril 2020
Réalisat.eur.rice.s :
Michael Trim
Scénariste.s :
Ashley Lyle
,
Bart Nickerson
,
Bianca Ursillo
Guest.s :
Le silence sincère des âmes décharnées
Si ma note laisse à penser que la série perd en qualité, alors c'est une fausse impression : les qualités sont toujours là, mais cet épisode sert juste à faire du build up pour la fin et le fait avec une finesse inégale. L'idée de ramener les personnages à leur réalité et à leur névrose était nécessaire et plutôt touchant, prolongeant l'un des thèmes majeurs du show qui est la peur de la mort. L'ultime frontière à transgresser, un tabou ultime là où ce phénomène n'est que l'expression de la mécanique de la vie, soit disant miracle pour mieux cacher sa nature profondément saugrenue.
La mort est un défaite inamovible, l'achèvement d'une vie narrativement incomplète, impuissant que nous sommes à maîtriser notre propre récit dans une réalité incontrolable. Ou les décisions entraînent des conséquences irrémédiables. Ou les échecs ne nous renforcent pas, ils brisent juste notre propre image du soi et nous obligent à revoir nos intentions à la baisse. Ou notre nature profondément sociable sert de remède à l'ennui et au silence, la vraie nature du monde. La vraie nature de la vie : être bruyante dans le silence infini. Nous sommes des créatures entropiques.
Comme simple épisode de transition, pas de surprise à l'horizon, juste un éclatement du récit pour mieux montrer l'absence d'aboutissement de cette expérience sociale. Lee n'est pas Clara, en ce sens qu'elle a perdu cette pulsion utopique, ce besoin d'universalité, de croire en sa capacité de toucher l'autre, de l'inspirer. Comme elle, les personnages recherchent leur motivation première, à s'extraire de leur propre prison et à retrouver l'enthousiasme premier, cette étincelle qui guide dans le noir, cette quête du paradis perdu.
Un bon épisode, qui replace le spectateur dans son rapport aux personnages et laisse apparaître la promesse d'un fin moins frustrante, d'un voyage aux origines du concept d'idée et d'idéal. Une bonne série.